L’enseignement est articulé en 3 cycles. Le temps nécessaire pour « passer » un cycle varie d’un élève à l’autre, en fonction de la capacité d’apprentissage et de la régularité.
Si les règles et niveaux de pratique permettent de mesurer précisément la progression des élèves, l’école se passe de système de ceinture ou autre forme de grades.
Chaque année, de nombreux stages viennent compléter les cours hebdomadaires. L’école est également dotée d’un cursus de formation des futurs enseignants.
La première tâche à laquelle un débutant doit s’atteler est l’apprentissage du Grand Enchaînement.
Les deux cours hebdomadaires de 1er cycle sont naturellement consacrés à ce travail. Chaque semaine, l’assistant en charge du cours détaille un ou plusieurs nouveaux mouvements sous la direction du professeur de l’école. La méthode d’enseignement s’appuie sur la répétition et sur la décomposition en sous-mouvements. Ainsi, l’explication de la technique est facilitée, et l’assistant et le professeur ont le temps de corriger individuellement chaque élève.
Le principal objectif pour un débutant est d’être capable de reproduire l’enchaînement seul à la fin de l’année.
Le déroulé de l’enchaînement est désormais connu, il est temps de s’intéresser aux règles de structure.
L’enchaînement est en quelque sorte un réceptacle. Pour qu’il puisse jouer son rôle, les postures qui le composent doivent répondre à des critères précis. Par ailleurs, l’enchaînement n’est pas symétrique.
On a appris à le pratiquer à droite en 1er cycle, il convient maintenant de s’exercer à gauche également. Ce travail d’approfondissement permet de polir les mouvements.
L’entraînement prend la forme d’un atelier où chacun applique à son rythme les consignes personnalisées du professeur.
À force de répétition, les mouvements de l’enchaînement se succèdent sans effort de mémoire, et le corps trouve de lui-même des postures justes. Le réceptacle est en place, on peut commencer à le remplir.
Le 3e cycle apporte pour ce faire trois nouveaux types de travaux : la poussée des mains, le qigong et l’assise. La poussée des mains est la porte d’entrée de la voie martiale. Le qigong, avec notamment l’exercice des huit trésors, met l’accent sur l’accumulation et la circulation du qi. Enfin, l’assise ouvre une nouvelle dimension de la discipline : le travail de l’esprit.
Tous ces modules communiquent entre eux et s’enrichissent mutuellement. Avec un peu d’assiduité, les mouvements s’animent de l’intérieur de sorte qu’ils deviennent vivants, c’est alors que commence le véritable travail.